La cité du ciel

La cité du ciel

Amy Ewing

Février 2019

Collection R

« Craindre de mourir, c'est craindre de vivre. » 

Sera est une Céruléenne. Elle vit dans cette cité pleine de magie peuplée uniquement de femmes. Mais elle ne s'est jamais sentie à sa place dans cette société. Alors qu'un événement qui nécessite un sacrifice va avoir lieu, Sera va être désignée pour sauver son peuple. 

Lorsque l'on se plonge dans ce roman, on se retrouve happée dans un monde merveilleux. L'autrice nous installe dans une cité pleine de magie et on en prend plein les yeux. J'ai adoré cette première partie où l'on découvre Sera et ses proches, les différents aspects de cette cité du ciel. 

Après ce début sur les chapeaux de roue, j'étais pleine d'espoir concernant la suite mais malheureusement, cela ne s'est pas élevé à la hauteur de mes attentes. Nous nous retrouvons dans un autre monde, un peu plus semblable à celui dans lequel nous vivons même si quelques aspects fantastiques viennent s'y greffer. On découvre de nouveaux personnages et de nouvelles perspectives se mettent en place. 

Plusieurs objectifs nous apparaissent mais la mise en place des moyens pour y arriver prend un temps fou ! Les deux derniers tiers de l'histoire sont très longs et personnellement je me suis ennuyée. Même si chaque pièce du puzzle s'ajoute petit à petit, cela a pris trop de temps à mon goût. Je ne sais pas de quoi sera composé le second tome de cette duologie mais je me dis que le tout aurait certainement pu être condensé en un seul tome si on avait réduit certains éléments inutiles. 

C'est dommage car l'univers était prometteur mais malheureusement cette lenteur m'a déçue. Je pense que je lirai malgré tout le second tome afin de voir comment les choses évoluent et j'ai l'espoir qu'il sera meilleur que ce premier tome. 

A bientôt,

Anaïs

Si je mens, tu vas en enfer

Si je mens, tu vas en enfer

Sarah Pinborough

Mars 2019

Préludes

« Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer. » 

Lisa, une femme d'une trentaine d'années, mène une vie paisible avec sa fille Ava. Elle aime son petit quotidien et aspire à ce que les choses restent ainsi. Mais elle a un secret qui pourrait tout détruire. Lisa est prête à tout pour que ce secret reste enfoui mais lorsqu'un petit garçon va tomber dans l'eau et que Ava va plonger pour le sauver, leur famille va se retrouver au centre de l'attention. 

Au cours de divers flash-backs, nous allons découvrir ce qui s'est passé il y a plus de vingt ans et quel est ce secret que Lisa veut tant garder caché. Nous alternons les points de vue des différents personnages ce qui nous permet d'en apprendre plus sur les différents éléments de cette histoire. Les chapitres se situent dans le passé ou dans le présent. Ces changements amènent le lecteur à en savoir plus mais ce n'est pas pour autant qu'il n'y a pas de suspens. Jusqu'au bout du roman, il y a des retournements de situation qui vont nous surprendre. 

Cela fait des mois que mes collègues de travail me harcèlent pour que je lise Mon amie Adèle de Sarah Pinborough mais comme je ne l'ai pas en ma possession et que Netgalley (merci à eux et à Préludes !) m'a permis de lire Si je mens, tu vas en enfer, je me suis lancée dans ce roman. J'ai lu il y a quelques mois 13 minutes de la même autrice qui m'avait beaucoup déçue mais j'avais entendu dire que ses livres destinés à un public adulte étaient beaucoup mieux écrits. 

C'est donc avec une petite pointe d'appréhension que je me suis lancée dans ce roman mais finalement j'ai apprécié ma lecture. En effet, le style d'écriture de l'autrice est différent de celui qu'elle utilise dans ses livres destinés aux adolescents. Il est beaucoup plus fluide et plus agréable à lire. J'ai eu des difficultés au départ avec le point de vue de Ava, qui passe pour le cliché de l'adolescente de 16 ans qui ne pense qu'à ses copines et à son amoureux mais finalement, le personnage est développé au cours de l'histoire et devient de plus en plus intéressant. 

J'ai été surprise du début à la fin. Je n'ai pas vu les retournements de situation arriver et c'est ce que j'aime dans ce genre de lecture. Ce n'est pas un coup de cœur mais c'est une bonne lecture que je vous conseille. J'espère pouvoir me plonger rapidement dans Mon amie Adèle dont tout le monde me parle en bien. 

A bientôt,

Anaïs

Feminibooks challenge | Mai - Lire un livre de science-fiction dont l'héroïne est une femme

La servante écarlate

Margaret Atwood

1985

Robert Laffont

Bonjour à tous,

Après plus de deux semaines sans article sur le blog, je reviens pour vous parler de ma lecture du mois de mai dans le cadre du Feminibooks challenge. Le thème de ce mois-ci était de lire de la science-fiction avec pour point central une femme comme personnage principal. Depuis la sortie de la série télévisée, j'avais très envie de lire La servante écarlate de Margaret Atwood afin de découvrir l'univers pour regarder la série par la suite. C'est donc avec beaucoup d'enthousiasme que je me suis plongée dans cette lecture. 

Dans un monde semblable au nôtre, à une époque qui pourrait se trouver dans un futur proche, une société s'est formée dans laquelle les femmes sont divisées en plusieurs catégories. Le personnage principal, renommée Defred, fait partie des Servantes. Elle est assignée à un Commandant et va avoir pour rôle de porter son enfant. Les femmes qui ne sont pas en mesure de mener à bien cette mission se retrouvent à devoir faire les tâches ménagères ou sont envoyées dans des camps.

Nous allons suivre Defred au cours de plusieurs semaines qui vont bouleverser sa vie. Chaque jour, elle suit un planning bien précis afin de servir au mieux le Commandant et son épouse et de leur offrir le bébé qu'ils attendent tant. Mais les choses sont plus compliquées qu'elles n'y paraissent et Defred a toujours l'espoir que les choses reviennent à la normale afin de pouvoir retrouver ses proches.

Son parcours est parsemé de flash-backs qui nous permettent d'en apprendre plus sur sa vie passée et sur la façon dont les choses ont changées du jour au lendemain, notamment comment les femmes ont perdu leurs droits sans qu'aucune explication ne leur soit donnée.

J'ai beaucoup apprécié ce roman dystopique. Le style d'écriture de l'autrice est très fluide et ne vieillit pas malgré le fait que cela ait été écrit dans les années 1980. Les thèmes abordés m'ont fait penser à Vox de Christina Dalcher que j'ai lu récemment et dont vous pouvez retrouver ma chronique juste ici. Les sujets sont similaires mais chacun de ces romans nous apporte un point de vue différent sur la condition des femmes dans des sociétés où leurs droits ont été supprimés.

Pour moi, La servante écarlate a été une très bonne lecture et je vous conseille grandement de lire ce classique de la littérature anglophone ! J'ai hâte de pouvoir regarder la série télévisée qui en a été tirée.

A bientôt,

Anaïs